Maire à 30 ans, sénateur à 34, Jean Hingray illustre à merveille cette réplique de Rodrigue au comte Don Gomès dans le CID : « Aux âmes bien nées la valeur n’attend pas le nombre des années ».

Impliqué dès le collège

C’est dès le collège que Jean Hingray découvre les responsabilités : il est élu délégué de sa classe et est désigné par l’ensemble des délégués des autres classes pour les représenter au conseil d’administration de l’établissement : « C’est la même procédure que pour être élu au sénat : un suffrage, en quelques sortes, par des grands électeurs, » ajoute t-il amusé. Quelques années plus tard, il suit le même parcours dans son lycée.

Le bac en poche, il rejoint la fac de droit et de management à Nancy où il milite dans un syndicat étudiant. « Je souhaitais déjà à l’époque améliorer le quotidien des étudiants. Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir aujourd’hui,» commente-t-il. Dans de nombreux pays, les étudiants sont bien mieux traités que chez nous. Nous avons énormément à apprendre. Je me suis aussi beaucoup battu pour que les salles d’études de la faculté soient accessibles aux handicapés ».

Du Sillon Lorrain à ses débuts en politique

Ses études terminées, il fait ses premiers pas dans la vie active à la chambre régionale de Commerce et d’Industrie de Lorraine. « C’est André Rossinot qui m’avait repéré et demandé de travailler avec lui pour la mise en place du Sillon lorrain *1. Depuis, ce projet initié par l’ancien ministre a largement contribué au développement des quatre villes partenaires : Epinal, Nancy, Metz, Thionville et à la Lorraine ».

Fort de cette première expérience pleinement réussie, Jean Hingray retourne Cours Léopold à Nancy*2, plus comme étudiant cette fois, mais comme chargé de cours en amphithéâtre et en travaux dirigés.

C’est à cette même époque que Jean Hingray crée le mouvement‘’ Parce que les jeunes ont des idées’’ sur les secteurs de Remiremont et Gérardmer à la demande de François Vannson qui avait besoin d’un relais avec les jeunes : « J’étais déjà très intéressé par la politique,» poursuit –il.  «Je pense que ce que l’on m’avait raconté de mon grand-père qui avait été maire de Ferdrupt y a été pour quelque chose. Même si je ne l’ai hélas pas connu, mon grand-père a toujours été un modèle pour moi. Mon père me parlait souvent de son amour et de son dévouement pour sa commune de Ferdrupt. Ferdrupt est le berceau de ma famille. Nous nous y retrouvons souvent : les champs, les forêts, les grands espaces m’apportent beaucoup. On s’y sent bien et serein ».Après avoir mis le mouvement sur les rails, Jean Hingray lance alors ‘’Le club démocratique des Vosges’’ (CDV) qui le fera connaître sur tout le département : « Il ne s’agit plus simplement, comme c’était pour ‘’ Parce que les jeunes ont des idées’’ de rapprocher les jeunes de la vie publique mais d’une manière plus générale d’aider les citoyens quelque soit leur âge à s’investir dans la vie politique et amener du sang neuf dans nos villes et villages. Pour les former à la vie politique, ce qui manque cruellement, j’ai organisé avec le CDV des formations, organisé des visites d’entreprises, invité des personnalités et des experts à partager leur expérience. J’ai organisé une rencontre avec Michel Barnier*3 et Ulysse Gosset*4 à Remiremont pour les dix ans du club».

SOUTENIR LES ÉLUS LOCAUX ET FAIRE AVANCER LA FRANCE

« Droit au but » : telle est la devise de notre jeune sénateur (un des plus jeunes sénateurs de France). Une devise que Jean Hingray, malgré les difficultés qui se sont présentées sur sa route, a toujours suivie !
« Qui aurait pensé, que je serai élu maire de Remiremont alors qu’une grave crise était survenue au sein de l’équipe municipale en place. Je m’étais présenté pour donner un nouvel espoir aux romarimontains et réveiller une ville à laquelle j’ai toujours été très attaché. Aujourd’hui, sénateur, je continue et continuerai à la soutenir chaque fois que je le pourrai. J’ai un bel exemple à suivre celui du président Poncelet qui a toujours été présent pour sa ville même après son départ du conseil municipal.» reprend-t-il.
« Au sénat, je me suis mis un point d’honneur à soutenir et à aider les élus locaux dans leurs projets. J’ai aussi présenté des propositions de loi et amendé plusieurs textes toujours dans le but de faire avancer notre pays. Je me suis beaucoup investi dans les domaines de la santé, de l’éducation, pour la défense de nos entreprises et pour la protection de notre patrimoine. Je participe à de nombreuses réunions de travail, à des auditions de personnalités politiques et de la société civile ainsi qu’à des commissions d’en- quête ».
Travailleur, attaché à son département et à son pays, voulant faire bouger les choses, tel nous apparaît Jean Hingray qui a l’avenir devant lui.

Le patrimoine

« Préserver et mettre en valeur notre patrimoine font partie de mes domaines de prédilection. C’est un lien entre notre passé, notre présent et notre avenir, comme un trait d’union entre nos régions, entre le local et le national. On y retrouve nos racines. Les pierres nous racontent leur histoire, l’histoire de ceux qui y ont vécu, aimé, souffert et qui ont contribué à faire ce que nous sommes aujourd’hui. »

Le patriotisme

« Quelle plus belle représentation du patriotisme que celle de notre drapeau qui s’élève fièrement le long de son mat les 19 mars, 8 mai, 14 juillet, 11 novembre… Être patriote c’est savoir honorer ceux qui se sont battus allant pour des millions jusqu’au sacrifice suprême pour que nous soyons libres aujourd’hui. Le patriotisme c’est aussi la fierté d’appartenir à un pays et de défendre ses valeurs ».

International

« L’avenir de la planète et le réchauffement climatique, la guerre en Ukraine et les nombreux conflits de par le monde, le terrorisme, les crises causées par l’inflation, le rôle et en partie le fonctionnement de l’Europe, le poids de l’Occident face au reste du monde, notre dépendance à plusieurs pays étrangers pour nous approvisionner en produits de première importance suite à des délocalisations irresponsables, notre endettement, la montée des extrêmes et les tensions dans notre pays… Ce ne sont là que quelques uns des problèmes auxquels nous devons faire face avec courage et détermination. »